Projeto #52livros, livro 1 : Tristes trópicos

Me senti transportada à região central do Brasil, que ainda não conheço. Descobri outros aspectos a serem ponderados quando nos lançamos numa análise para tentar compreender a maneira como se deu a ocupação territorial dessa região do país, e um desses aspectos diz respeito à presença de populações indígenas que, infelizmente, padeceram nesse momento ou sofreram uma drástica redução populacional, e isto por causa de uma busca incessante e despudorada pela dita “modernidade”. A coabitação cultural parecia não ser possível; assim, era uma cultura que deveria prevalecer em detrimento de outra. Ainda assim, essa operação deixou resultados e a cultura dita dominante acabou por incoporar aspectos da cultura dominada, mesmo que acidentalmente.

Não somos os mesmos, quando partimos numa viagem, a regressar dela, e também não somos a mesma pessoa, ao fim dessa leitura, que aquela que abriu o livro.

Projet #52livres, livre 1 : Tristes tropiques

Il y a dix ans, lorsque j’étais étudiante en première année de psycho à la fac au Brésil, et le prof d’anthropologie nous avait indiqué ce beau livre de Lévi-Strauss pour démarrer son enseignement. A l’époque, j’avais lu quelques extraits qu’il avait sélectionné pour ses cours, et les récits du alors jeune ethnologue m’avais fasciné. Une fois mon diplôme réussi au Brésil, puis après en France, je me suis dit qu’il était temps de lire l’ouvrage dans son intégralité. Et ma fascination pour le récit n’a fait qu’augmenter, car Lévi-Strauss non seulement transmet à travers sa plume ses difficultés en débutant dans le métier, mais aussi son émerveillement à chaque découverte, à chaque expédition. Entre les rencontres avec une tribu au Brésil ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée, il décrit avec une incroyable richesse de détails les éléments du paysage, les saveurs, les parfums et tous ce qu’il trouve pertinent d’ajouter pour transporter le lecteur dans ses voyages.

Je me suis senti transporté à la région centrale du Brésil que je connais pas, et pourtant c’est bien mon pays d’origine. J’ai découvert d’autres aspects à prendre compte lorsqu’on veut comprendre la façon dont s’est passé l’occupation du territoire brésilien, et un de ces aspects c’est la présence des peuples indigènes qui, malheureusement, sont plus la plus part disparus ou ont vu leur population diminuer au fil des années, et ce à cause d’une quête sans cesse et sans pudeur pour la dite “modernité”. La cohabitation culturelle ne semblait pas envisageable, alors on écrasait une culturel en introduisant comme que par forceps celle dite dominante. Pourtant, aucune n’est sortie indemne de ces parfois tristes rencontres : chacune a pu passer à l’autre son empreinte, à son insu. 

On ne revient jamais la même personne lorsqu’on part en voyage, et on est pas, à la fin de cette lecture, la même personne qui a ouvert le livre.